Cyclotourisme au Kazakhstan

Formalités et passages de frontières

Un visa est nécessaire. Nous avons fait faire facilement en 4 jours un visa double-entrée/2 mois à Ulan Bator où le consulat est très accueillant. Inutile de passer par les guesthouses.

Les dates d’entrée et de sortie sont fixées à l'avance (on peut rentrer après la date d’entrée indiquée, mais la sortie du pays doit impérativement se faire avant la date de sortie indiquée sur le visa).

L'enregistrement est obligatoire et gratuit pour tout type de séjour : il faut s'enregistrer 1 fois (et une seule) dans les 3 jours suivants votre entrée sur le territoire. Il est automatique si vous arrivez par avion. En cas de franchissement de frontière terrestre, il faut trouver un bureau de l'immigration dans la première grande ville. Prévoyez de nombreux contrôles sur les routes (les policiers sont soit curieux (ouf) soit corrompus, donc méfiance). La règle n'est pas claire pour eux dans les petites villes et le tampon « avion » sur votre billet d'enregistrement fourni à l'aéroport est pour certains policiers non valides... essayez de leur expliquer, à défaut perdez 1 heure pour vous réenregistrer avec eux (gratuitement toujours!).


Nous sommes arrivés par avion depuis la Mongolie (vol SCAT de Olgi à Oskemen puis Almaty). Pas de problème à la douane, récupération des vélos en bon état à l'aéroport d'Almaty.

Nous sommes repartis par voie terrestre (sans utiliser la seconde entrée) pour le Kirghistan (frontière à Bishkek car l'autre frontière à l'est du lac Issik Kul est désormais fermée). Aucun contrôle des bagages, il s'agit d'une simple formalité de tamponnage des passeports. L'opération ne prend que 30 minutes (utiliser la voie de passage pour les piétons).


Argent :

la monnaie locale est accessible dans les distributeurs à Almaty. Nous n'avons pas eu à tester ailleurs car la fontière kirghize était proche.

S'il vous reste du liquide, on trouve de nombreux changeurs au Kirghistan. Ne pas aller à ceux juste après le poste frontière qui ont des taux de change scandaleux mais allez jusqu'à Bishkek.


Corruption :

Gros problème dans le pays, les forces de l'ordre essaieront probablement de vous embêter pour récupérer un billet. Il faut bien sûr refuser en appliquant les règles habituelles : ne pas parler anglais, gueuler fort dans sa langue et ne pas céder ; vous aurez gain de cause. Nous avons par chance évité ces ennuis mais avons rencontré d'autres cyclistes qui ont dû appliquer cette méthode.


Navigation et état des routes

Nous avons utilisé la carte Gizimap d'Asie Centrale au 1/1.750.000 comme unique référence. Même si celle-ci est vieillotte, elle est précise et correcte. Cela reste semble-t-il la seule carte de valeur pour la région.


Au Kazakhstan, l'état des routes est bon (et elles sont plates!). Le trafic n'est pas très dense et la sécurité plutôt bonne en dehors des villes. A Almaty, on trouve même quelques pistes cyclables mais pas partout : attention aux nombreux chauffards!!

Les panneaux routiers sont également très clairs et en double écriture (latin-cyrillique).


Transports en commun

Nous n’en avons pas pris.

Selon d'autres voyageurs croisés, on peut embarquer son vélo dans les bus de nuit Taskent-Almaty et Bishkek-Almaty (à négcier avec le chauffeur pour le prix), ainsi que dans le train Tashkent-Almaty.


Couchage et hébergement

A Almaty, les hotels sont chers (20 à 30$ par personne)... nous avons eu la chance d'être hebergé chez Taz, membre du réseau warmshowers durant notre séjour là-bas.


En dehors des grandes villes, pas d'hotels. Il faut donc planter la tente. Nous étions en groupe et avons pu faire sans souci du camping sauvage dans des champs en bord de route. Noter que la sécurité est faible dans ce pays. Juste après notre passage, un couple de cyclo s'est fait caillasser au bivouac et a terminé à l'hôpital... En faible nombre, il vaut mieux donc demander à camper près d'une habitation pour être « sous leur protection ».


Nourriture et boissons : ravitaillement

Gaz :

Nous avons trouvé des cartouches vissés à Limpopo (Almaty).

On peut également s'équiper de réchaud à essence dans ce magasin.


Eau :

L'eau n'est pas potable. Nous trouvions de l'eau en bouteille dans les épiceries de villages (plusieurs fois par jour).


Nourriture :

idem. Peu de fruits/légumes dans les épiceries.

Le midi, on trouve également de bons restaurants bon marché pour se reposer (au frais!).


Les gens

Peu de rencontre sur notre route. L'impression globale est que les kazakhs sont plutôt indifférents à notre passage.

L'anglais est pratiqué un peu partout à Almaty. En dehors, le russe est très utile.


Réparation et entretien du vélo

Almaty est l'endroit rêvé pour une révision et des réparations en profondeur. Il n'y a pas d'équivalents en Asie Centrale!

On trouve de nombreux bikeshops (ouverts même le dimanche) et rechanges (Shimano, SRAM) dans la ville. Le meilleur semble Extremal (qui a le monopole des pièces de rechange et les revend aux autres boutiques), et l'accueil y est sympathique. (site en kazakh mais utile pour trouver l'adresse avec google translate http://www.extremal.kz).

Demandez Serguei, qui parle anglais...


Santé et hygiène du voyageur

Pas de dangers particuliers à l'exception des agressions physiques (cf bivouacs)

La chaleur peut être terrible en été dans ce pays... protection et hydratation donc.


Divers

Le débit internet est très bon à Almaty.

Nous n'avons pédalé que 4 jours donc notre expérience est loin d'être exhaustive.


Les plus

Bonnes routes

Les moins

Monotonie des paysages en plaine


N'hésitez pas à nous contacter pour plus d'information et à consulter le trajet réel pour le détail de la route.