Cyclotourisme en Nouvelle Zélande

Formalités et passages de frontières

Facile : pour les français, visa de tourisme de 3 mois automatique à l’arrivée à l’aéroport !

Passeport obligatoire bien entendu.

Attention : les service sanitaire des douanes est très pointilleux. Il ne faut aucune trace de terre sur les vélos (attention aux garde boue et aux pneus), ni sur la tente (attention aux sardines), ni sur les chaussures (attention aux crampons) !

Argent : distributeurs partout, cartes de crédit acceptées partout ! Attention c’est une destination assez chère, prévoir des coputs identiques à ceux de l’Europe pour l’hébergement et la nourriture.

Navigation et état des routes

Avant toute chose : le port du casque de vélo est obligatoire. Attention, les policiers veillent au grain (nous nous sommes fait arrêter la seule fois où nous avions laissé les casques chez nos amis à Napier).

Pensez aussi à mettre votre rétroviseur à droite du guidon : on roule à gauche là bas !

Nous naviguions avec un atlas routier Hema au 1/500 000, acheté à Christchurch. 

Le format est très pratique : une page tient dans le porte carte, les cols sont notés avec leur altitude, ainsi que les campings et lieux d’intérêt touristique.(Nota : On peut aussi (plus difficilement trouver le guide "pedaller's paradise" qui donne les profils de toutes les routes de Nouvelle-Zélande, 1 tome par île)

Les routes sont en excellent état partout, bitumées, avec des panneaux indicateurs fréquents et très clairs.

Les autoroutes (autour de Wellington et Auckland principalement) sont parfois ouvertes aux vélos, mais pas toujours : bien vérifier avant de s’y engager !

Les montées des cols que nous avons franchi étaient douces et régulières, mais dès qu’on s’éloigne des côtes le relief s’accentue vite !

Bonus sécurité : sur les gros axes, une petite bande de sécurité permet de pédaler à l’écart du trafic. Même sur les gros axes, le trafic reste raisonnable et les automobilistes s’écartaient bien de nous.

La Queen Charlotte Road dans les Malbourough sounds est magnifique (ça vaut le détour, un de nos meilleurs souvenirs !), mais étroite.

L’Otago Rail Trail n’est pas bitumée, la piste est en gravier de bonne qualité. A faire absolument (avec un vélo qui supporte la piste légère).

Transports en commun

Avion :

la Nouvelle Zélande est bien desservie par Qantas, qui autorise 30kg de bagages par personne, vélos inclus dans le forfait bagages.

Nous avons atterri à l’aéroport de Christchurch, monté le vélo là bas, et pédalé les 12km qui le séparent du centre ville. Pas d’autoroute mais une agréable route arborée, un beau premier contact !

Pour repartir d’Auckland, nous avons pris la navette régulière, le gros bus accepte sans souci les gros cartons du vélo (y aller à vélo est plus compliqué à cause des autoroutes et de la nécessité de mettre les vélos en cartons !).


Bus :

Intercity propose des abonnements (on achète un certain nombre d’heures à l’avance, le forfait est à choisir en fonction des besoins). Sinon, un achat pour un trajet spécifique est possible. D’autres compagnies sont également dispos, cf leurs sites internet très bien faits !

La compagnie demande 10$NZ par vélo (en général 10$ pour le tandem démonté), mais l’acceptation du vélo en soute est malgré tout soumis à l’acceptation du chauffeur (attention pendant la haute saison, arriver tôt).

Ceci dit, tous les chauffeurs ont accepté de nous le prendre sans problème.

Le réseau est très bien développé dans tout le pays (peu de train en revanche).


Train :

Le réseau est peu développé, mais les vélos sont acceptés dans les trains.

Nous n’avons pris que celui qui va de Middlemarch (ou Pukerangi) à Dunedin (après l’Otago rail Trail). Un wagon spécifique est prévu pour les vélos (sans supplément), et les vues depuis ce train (d’époque 1920 environ !) sont splendides.

Les plateformes entre les wagons sont accessibles et permettent de prendre des photos spectaculaires des gorges que le train traverse.

L’achat des tickets se fait dans n'importe quel iSite (office du tourisme) local.


Ferry :

Nous sommes passés de l’île sud à l’île nord par le ferry régulier. Le forfait Intercity comprend la traversée, qui dure 2h30 environ.

Les vélos sont acceptés, une file spéciale d’embarquement leur est dédiée (avec les trains de marchandises). Des sangles sont à disposition pour bien attacher le vélo avant la traversée.

Le trajet vaut le coup : pendant 1h on traverse les fjords, c’est magnifique !

Couchage et hébergement

Camping :

Le pays est littéralement couvert de campings. Il y en a tous les 60km maximum.

Les campings sont très bien équipés (cuisines communes vastes, avec électroménager et vaisselle à disposition). Des machines à laver et sèche linges sont également à disposition (payantes), ainsi que des ordinateurs (payants la plupart du temps, assez chers). Souvent, un barbecue est à disposition (et la viande est très peu chère !) : miam !

En cas de mauvais temps, il y a presque toujours des bungalows.

Les campings sont de façon générale assez chers (20$ pour 2 personnes et une tente, 40$ à Queenstown !). Bungalows autour de 50$.

Il y a aussi par endroits des campings DOC, qui sont souvent à l’écart des routes et presque gratuits, mais qui sont équipés plus sommairement : WC, et parfois une douche mais pas toujours. Pas de cuisine ni autres facilités !

Camping bivouac sauvage : Il est difficile de trouver quoi que ce soit dans les plaines et petites montagnes : des clôtures barbelées entourent les champs et les prés, ainsi que les terrains privatifs qui sont nombreux.

Il doit y avoir plus d’opportunités en montagne, mais nous n’avons pas testé !


Backpackers :

Il y en a dans toutes les villes un peu touristiques. Une toute petite réduction peut être obtenue avec la carte Fuaj. La nuit est autour de 20$ par personne en dortoir, ou 50-60$ pour une chambre double. Internet et/ou wifi partout, parfois payant, parfois gratuit.

Cuisines et sanitaires communs (donc propreté variable suivant les adresses), bonne ambiance et conseils avisés des gérants et autres voyageurs sur les activités du coin.

Parfois des excursions sont proposées, comparer les prix avec l’office du tourisme.

Nourriture et boissons : ravitaillement

Gaz : petit rappel utile, on ne peut pas prendre de cartouches de gaz dans l’avion ! Il faut donc s’approvisionner sur place. Nous avons trouvé des cartouches pour brûleur vissé (pas de CampingGaz là bas !) dans les grandes surfaces de bricolage Mitre10 (il y en a dans toutes les grandes villes). Nous n’avons utilisé que peu de gaz car les campings sont tous très bien équipés.

Eau : l’eau du robinet est potable partout, c’est pratique ! Il n’y a donc aucun souci de ravitaillement en eau, et les rivières sont nombreuses dans les montagnes (à filtrer à cause du bétail).

Nourriture : nombreux supermarchés et supérettes, choix abondant et varié pour la nourriture du campeur. Les restaurants sont chers, se faire à manger reste bien plus économique. La viande (de bœuf notamment) est très bon marché, et des barbecues sont à disposition dans les campings : un régal !

Si vous passez à Fairly, allez quand même au pub du village qui reste notre meilleur souvenir gastronomique du pays (en dessert, commander les « homemade butterscotch sundae » !).


Les gens

La communication est facilitée par la langue, et c’est très agréable de pouvoir profiter pleinement des rencontres fortuites faites sur la route ! Les néo-zélandais sont caractérisés par leur bonne humeur permanente et leur accueil chaleureux.

Réparation et entretien du vélo

Assez aisée : il y a des bike shops bien achalandés dans les moyennes et grosses villes. Dans les villages et campagnes, nous avons pu être dépannés par un garage auto qui a bricolé notre roue libre cassé (ça a tenu jusqu’au bike shop suivant, ouf !).

Sur la Otago Rail Trail, il y avait des bike shops dans les petits villages (ailleurs, ne pas compter sur les villages pour les réparations).


Santé et hygiène du voyageur

Pas de maladie spécifique à surveiller là bas, ni d’animaux dangereux.

En revanche, dans certaines régions, de nombreux et voraces sandflies dont les piqures bénignes mettent longtemps à disparaître. Prendre un répulsif efficace à pulvériser régulièrement (penser aux chevilles !).

Hygiène facilitée par les douches des campings. Celles-ci sont souvent minutées (et parfois payantes, mais ça reste rare).


Les plus

Il est très facile de voyager à vélo en Nouvelle Zélande, c’est un très bon pays pour commencer le cyclotourisme et s’acclimater à la vie itinérante, tout en ayant un niveau de confort appréciable et des informations fiables.

La facilité de communication grâce à la langue anglaise est également appréciable, une fois qu’on est habitué à l’accent !

Les iSite (office du tourisme) sont très nombreux, efficaces, et proposent beaucoup d’excursions d’un excellent rapport qualité-prix, ainsi que des cartes de la ville et de la région.

Et aussi, il n’y a pas beaucoup de chiens, et ceux-ci sont presque toujours attachés.

Les paysages sont très variés, et toujours grandioses : nous ne nous sommes jamais ennuyés sur la route, un panorama nous attendait à chaque virage. Et il est aussi possible d’alterner journées de vélo et journées de randonnée, très agréable.

Notre top 5 : mont Cook, lac Tekapo, parc national du Tongarioro, l’Otago rail Trail et les Malbourough sounds.


Les moins

Les sandflies.

Pas énormément de visites culturelles… La culture occidentale offre moins de dépaysement culturel que d’autres pays.

La pluie aussi, presque toutes les nuits pendant que nous y étions ! Heureusement, nous avons eu plus de chance pendant le journée.

Et il ne faut pas oublier que la NZ est une destination assez chère. 


N'hésitez pas à nous contacter pour plus d'information et à consulter le trajet réel pour le détail de la route