Cyclotourisme en Nouvelle Calédonie

Formalités et passages de frontières

RAS si on est français, la carte d’identité suffit !

Un contrôle sanitaire est pratiqué à l’entrée mais il est plus léger qu’en Nouvelle-Zélande et Australie ; les douaniers n’ont regardé que nos pneus.

Dans le doute, laver la terre du matériel avant d’y aller.

Attention, l’aéroport de Tontouta est à plus de 30km de la ville, donc suivant vos horaires il faudra peut être prendre un minibus-navette. Celui-ci accepte les cartons de vélo, mais mieux vaut réserver à l’avance.

Argent : les franc pacifique a un taux fixe par rapport à l’euro, pas de frais aux distributeurs pour les cartes françaises. Attention, peu de distributeurs en dehors de Nouméa, nous n’en avons vu qu’à Koumac et Bourail. Il semble qu’il n’y en a pas sur l’Ile des Pins. La carte bleue n’est pas acceptée partout, prévoir assez d’argent liquide.


Navigation et état des routes

Nous roulions avec une carte gratuite de l’office du tourisme au 1/1 000 000è. Elle est meilleure que la carte IGN, mais ne comporte pas d’indications kilométriques ni d’altitudes (quelques cols spécifiés mais pas tous, loin de là !).

Cette carte faisait la distinction entre les routes secondaires bitumées et celles qui ne l’étaient pas : très utile.

Les panneaux d’indication sont inexistants, il faut parfois demander son chemin (et arriver à suivre les explications, qui bien que données en français restent parfois assez obscures !).

L’état des routes est inégal : bon près de Nouméa, et mauvais à très mauvais pour le reste de l’île. Les nids de poule sont omniprésents, et le marquage n’est pas systématique.

Les routes secondaires sont à déconseiller aux cyclistes car leur état est déplorable.

Les routes en calédonie sont très pentues, même quand on prend la route qui fait le tour de l’île. La boucle au sud de Nouméa est la partie la plus difficile : beaucoup de pistes, peu de villages, très gros dénivelés, panneaux inexistants, nobreaux passages à gué…

Sur la grande boucle Nord, les côtes Ouest et Est sont très différentes : savane et route dans les collines à l’Ouest, palmiers et route côtière pour l’Est, avec quelques passages en altitude dans les mines de nickel.

Les routes traversières sont très montagneuses et difficiles.

La route à horaires à l'est nous a été déconseillée : route très difficile, en très mauvais état, et parfois jets de pierre sur les véhicules.


Transports en commun

Navette aéroport : cf plus haut.

Bus :

Il existe un réseau moyennement développé, qui accepte les vélos en cas de besoin (nous n’avons pas testé mais d’autres cyclos nous ont dit que ça marchait bien, notamment entre Bourail et Nouméa).


Ferry vers l’île des Pins :

Il y a un bateau 3 fois par semaine vers l’île des Pins (paradisiaque, à ne pas manquer). Il accepte les vélos, il est préférable d’aller la veille au service du fret (le préfabriqué derrière la gare maritime) pour payer le ticket vélo, et d’arriver en avance le jour J.


Couchage et hébergement :

Camping :

Il y a des campings éparpillés sur l’île, on peut trouver la liste à l’office du tourisme ou la télécharger sur internet.

Attention, les campings sont sommaires : sanitaires basiques, pas d’eau chaude, douche très rustique. Pas de cuisine ni de lavomatic.

En revanche, il y a souvent des farés (toit en chaume sur pilotis pour s’abriter du soleil ou de la pluie), des tables de pique nique, et un emplacement pour le feu.

Ils coûtent entre 5 et 10€ pour 2 personnes en tente.

Hors saison, attendez vous à être absolument seuls dans les campings !

NB : sur la côte Ouest, les campings sont presque tous éloignés de la route principale, il faut s’écarter de 6km pour les rejoindre (pas toujours pratique).


Camping à la ferme :

Il existe un réseau d’hébergement à la ferme, dont la brochure est disponible à l’office du tourisme. Très sympa, on est accueillis dans une ferme calédonnienne, avec parfois possibilité de manger les produits locaux.

Il est prudent d’appeler avant de s’y rendre !


Camping sauvage – bivouac :

Il est assez facile de trouver des endroits sauvages où planter la tente. Il faut bien être certains qu’on n’est pas sur un terrain privé cependant.

Quelques rivières et ruisseaux agrémentent ces bivouacs dans l’Ouest.


Hôtel :

A Nouméa, les hôtels sont chers. En revanche, l’auberge de Jeunesse est bon marché, offre des chambres spartiates, mais la vue sur la baie de Nouméa est magnifique. Une réduction assez conséquente est proposée pour les détenteurs de la carte Fuaj.

Autre atout, le prix de la connexion internet défie toute concurrence.

Attention : même hors saison, le taux de remplissage est énorme, il faut réserver à l’avance (au moins 2 semaines voire plus).

Sur le reste de l’île, très peu d’hôtels abordables.

Mention spéciale sur la côte Ouest pour le Refuge du Cerf (où l’on peut dormir dans le gîte, ou planter la tente) : nourriture excellente, propriétaires adorables, piscine avec vue, ambiance formidable ! Un gros coup de cœur.


Nourriture et boissons : ravitaillement

Gaz :

Pas de cartouches vissées ! Seul CampingGaz est disponible, on trouve des cartouches à l’InterSport de Nouméa, et sporadiquement en brousse, dans certaines stations services ou épiceries. Par prudence, prendre le nécessaire à Nouméa.


Eau :

Théoriquement potable sur toute l’île sauf à Pouebo (et villages avoisinnants).

En réalité, les canalisations en mauvais état sont responsables de dépôts de terre, surtout sur la côte Est : si l’eau n’est pas limpide, filtrer ou purifier.


Nourriture :

Grands supermarchés à Nouméa avec tout ce qu’on trouve en métropole, et en brousse, petites épiceries de village (moins de choix) et stations service offrant des produits de dépannage.

Bonus : les stands de fruits et légumes frais au bord des routes (surtout sur la côte Est) : se servir et mettre la somme indiquée par l’étiquette dans la boite prévue à cet effet.


Les gens

Tout le monde parle français : les échanges sont faciles !

Sur les routes, les automobilistes saluent systématiuement tout trafic en sens inverse : on prend vite l’habitude de faire un petit signe de main à tout le monde, sympa !

Si vous traversez une tribu ou comptez dormir sur leurs terres, notez qu’il faut aller à la chefferie (hutte avec la flèche sur le toit) et demander l’autorisation. Une « coutume » (petit cadeau) est appréciée.

La situation reste assez difficile autour de Canala où il arrive que des véhicules de touristes subissent des jets de pierre.

NB : le week end, les fêtes alcoolisées sont fréquentes. Faites attention à vélo aux automobilistes (moins vigilants et aux trajectoires moins précises), et si vous campez sur des plages publiques, il peut y avoir de la visite.


Réparation et entretien du vélo

Nous n’avons pas eu de réparation à effectuer donc nous n’avons pas de tuyau à ce sujet. Comme le vélo est un mode de déplacement peu usité, il semble compromis d’envisager une quelconque réparation en dehors de Nouméa.


Santé et hygiène du voyageur

Pas de grosses bêtes dangereuses en Calédonie (si on campe, on peut parfois croiser d’inoffensifs cerfs ou sangliers).

Au rayon insectes, plein d’énormes araignées, heureusement non venimeuses.

Il y a également des moustiques, qui ne véhiculent pas le paludisme, mais peuvent transmettre la dengue ou le chikungunya. Donc, mieux vaut se munir d’un bon répulsif.

Il faut également se protéger les pieds, surtout si ceux-ci comportent un plaie, conte la leptospirose, transmise par l’urine de rat.

Le climat étant extrêmement chaud, penser à s’hydrater et à porter un chapeau en toute circonstance, avec crème solaire indice fort.

Le niveau de santé est bon, il existe des hopitaux à Nouméa, des dispensaires en brousse, et de nombreuses pharmacies dans les villes moyennes.


Les plus

La langue !

Dépaysement facile… La Calédonie est une destination originale, sauvage et très dépaysante tout en étant assez facile à organiser.

L’île des Pins, un lieu paradisiaque à tous points de vue. Les fonds sous-marins sont magnifiques et l’eau turquoise invite au farniente.

La culture kanak, peu représentée en métropole et toujours très vivante.

Les fruits et légumes tropicaux délicieux en vente au bord de la route…

Top 5 : île des pins, Farino-Sarraméa, Hienghène, cascade de Goro, Voh (plage et randonnée coeur

Les moins

La Calédonie n’est pas la destination « plage » qu’on imagine : peu de plages sur l’île principale, et le récif est trop loin pour voir la faune corallienne.

Dénivelés très importants et très raides, les routes sont mal optimisées (et passent souvent par les sommets au lieu des cols).

Beaucoup de chiens, peu dressés, et presque jamais attachés. Pour s’en débarrasser, s’arrêter et leur crier dessus (voire lancer un caillou) semble être la méthode la plus efficace.


N'hésitez pas à nous contacter pour plus d'information et à consulter le trajet réel pour le détail de la route.