Cyclotourisme en Turquie

Formalités et passages de frontières

Pas besoin de visa (pour les Français) pour séjourner jusqu'à 90 jours dans le pays.


Nous sommes arrivés par la frontière terrestre avec la Géorgie à Sarpi (entre Gonio et Hopa) le long de la mer Noire. Passage sans problème en moins de 30 minutes (prendre la file piétonne). Attention, il peut y avoir plus de queue à certaines heures (si plusieurs bus de passagers sont devant vous par exemple). Rien de spécial pour les vélos, scan des bagages (sacoches) obligatoire.


Nous sommes repartis en avion pour Paris depuis Istanbul. L'accès à l'aéroport à vélo n'est pas aisé, nous avons préféré prendre un taxi (et l'accès en transport en commun via le métro ou les navette aéroport n'est pas possible avec un vélo). Cela permet d'emballer les vélos à l'avance. Nous avons trouvé dans le centre d' Istanbul des cartons à vélo gratuitement dans les nombreuses boutiques vélo cachées dans le tunnel au nord de l'arrêt de tram Aksaray au croisement de Hasim Iskan et Macar Kardesler


Argent :

La monnaie est la livre turque. On trouve des distributeurs VISA et Mastercard partout dans le pays dans les grandes et moyennes villes (donc c'est facile). Inutile donc de transporter de grosses sommes d'argent avec vous.


Navigation et état des routes

Nous avons utilisé la carte Marco Polo Turquie au 1/800 000. Cette carte se trouve en France avant le départ et est de très bonne qualité et à jour. Elle couvre également une bonne partie du territoire Géorgien (sauf l'extrême est) et de l'Arménie. Indication des distances, type de route, villes et villages, altitude des sommets et certains cols (mais malheureusement beaucoup de cols sont manquants...).

Cette carte est suffisante pour le vélo.


Le pays est grand et montagneux donc il est difficile de véritablement prévoir le temps pour le traverser (on a tendance à être optimiste).

L'état des routes bon est très bon (comme en Europe), même sur les routes secondaires.

Les 3 plus grandes villes (Istanbul, Ankara et Izmir) ont des autoroutes alentours interdites au vélo et un trafic très très dense. À éviter si possible. Nous avons par exemple choisi d'arriver à Istanbul par la mer de Marmara (2h de bâteau ce qui permet de ne pas traverser la longue banlieue stambouliote).

La côte de la mer Noire (de Samsun à Batumi) est une autoroute sans péage autorisée au vélo avec beaucoup de camion mais une très bonne sécurité avec la bande d'arrêt d'urgence. C'est plat et roulant.


C'est un pays montagneux. Les routes à l'intérieur de la Turquie s'apparentent bien souvent à des routes de montagnes avec des séries de cols (pas très haut mais très fréquents) donc sur une journée de vélo on monte beaucoup! Les paysages sont parfois monotones dans cette partie...


Le niveau de sécurité sur les routes est moins bons qu'en France (beaucoup de morts sur les routes... comme en France dans les années 80) donc il faut rester bien attentif et anticiper les erreurs des chauffards.


Les panneaux routiers sont nombreux (à chaque intersection) et clairs. Les sites d'intérêt sont marqués en marron.


Transports en commun

Bus : le réseau de bus est très développé et il est facile de rallier 2 villes (avec escale si besoin) en bus de jour ou de nuit. Les villes disposent d' « Otogar » (gares routières) souvent à l'écart des villes le long des grands axes (ou dans le centre ville pour les petites villes). Vous aurez le choix des compagnies de bus (privées) donc il ne faut pas hésiter à faire jouer la concurrence dans les « otogar ». Faites le tour des comptoirs, comparez et négociez les prix. Nous avons privilégié les grosses compagnies qui disposent de grands bus (= grandes soutes pour les vélos).

Le transport des vélos est aisé. Nous avons demandé avant l'achat du billet au comptoir de la compagnie (avec le chef d'escale) pour être sûr d'embarquer le vélo et pour négocier le prix. Le transport du vélo est gratuit. Un billet pour le steward (qui charge/décharge les bagages) est parfois demandé. Nous préférions fixer nous même le vélo car ils n'ont pas l'habitude (les bus n'ont pas de sangles; les sandeaux de votre porte-bagage arrière feront l'affaire)


Train : Non utilisé. Le réseau est peu développé. Peu d'intérêt par rapport au bus.


Bâteau : il est toujours simple de prendre le ferry avec un vélo (et une petite croisière fait toujours plaisir)

- Mer de Marmara : on peut rallier Istanbul à d'autres villes sur la rive sud de la mer de Maramara (Bandirma notamment). Attention, les ferries piétons n'acceptent pas les vélos!!! Il faut donc prendre les ferries qui acceptent les voitures (et donc les vélos).

- Mer Noire : non utilisé ; on peut rallier l'Ukraine et la Russie en ferry.

- Mer Méditerranée : non utilisée ; il existe de nombreuses liaisons vers Chypre et des îles grecques, en été notamment ce qui peut permettre de varier les parcours.


Couchage et hébergement

On trouve des hôtels assez bon marché dans les villes et lieux touristiques. Les prix sont toutefois supérieurs à ceux des autres pays d'Asie.

On trouve également des pensions/campings aménagés bon marché dans les zones touristiques (Cappadoce, côtes égéenne et méditerranéenne notamment).

Nota : en alternative, l'église catholique de Trabzon accueille tous les voyageurs étrangers contre donation (même si comme nous, vous n'êtes pas croyants).


Camping sauvage :

À l'intérieur des terres, le camping sauvage est aisé et est parfois la seule alternative. C'est en revanche plus compliqué voire impossible sur la côté de la Mer Noire très densément peuplée (quelques problèmes rencontrés par certains voyageurs).

Il existe aussi des alternatives que nous avons appréciées en bord de route :

- les aires de repos sur les grands axes sont installées dans des forêts avec des tables de pique-nique.

- les abords de stations service ou de restaurants.

- les abords des mosquées (gain de sécurité)


Nourriture et boissons : ravitaillement

Gaz :

Le standard en Turquie est encore les vieilles cartouches à percer.... donc difficile de trouver des cartouches vissées.

Nous avions fait acheminer un réchaud à essence pour circuler en Géorgie et en Turquie.

L'essence est de bonne qualité, surtout en ville (contrairement à l'Asie centrale) donc pas de problème d'encrassement sur le long terme.


Eau :

L'eau n'est pas potable pour les estomac européens (mais de meilleure qualité qu'ailleurs en Asie). Nous trouvions facilement de l'eau en bouteille dans les stations services épiceries des villes ou villages. On peut se ravitailler plusieurs fois par jour par avoir toujours de l'eau fraîche.

De l'eau bouillante (et du thé) (et des toilettes gratuites) sont à disposition dans presque toutes les stations service: les haltes y sont donc agréables!


Nourriture :

Facile à trouver dans les épiceries des villes et villages (pas dans les stations services).

On trouve également des stands de fruits et légumes le long des routes à très bon prix (selon saison évidemment).


Les restaurants sont nombreux le long des routes (souvent attachés aux station service), bon marché et de qualité (jamais malade) donc ne pas hésiter à se faire plaisir! Possible lassitude des kebabs/kofte (gras) sur le long terme...


Les gens

Les turcs sont extrêmement chaleureux et souriants. Cette joie de vivre est agréable pour les voyageurs qui sont très bien accueillis, aidés et souvent invités : dons de fruits, invitation au thé (12 fois par jour). Bon... faut aimer le thé turc (équivalent au lipton yellow) mais on ne peut pas refuser!

Pas besoin de marchander en dehors des lieux touristiques a priori. Les turcs sont honnêtes et les conditions de sécurité sont très bonnes.


L'anglais est parlé dans les lieux touristiques. Les sites touristiques disposent d'explications en anglais rendant les visites indépendantes faciles. Ailleurs, la communication est malheureusement trop limitée si on ne parle pas turc...


Réparation et entretien du vélo

Nous n'avons pas eu besoin de réparer le vélo ni d'acheter des rechanges là-bas. Le vélo n'est pas très utilisé par les turcs. On ne trouve visiblement pas beaucoup de véritables bikeshops, même dans les grandes villes (par exemple il faut aller loin sur la partie asiatique d'Istanbul pour trouver un vrai magasin).


Le bitume en bon état permet de ne pas user trop les machines.


Santé et hygiène du voyageur

Pas de risque de santé particuliers ni de vaccins spécifique pour cette région.


Il peut faire très chaud dans le centre de la Turquie en plein été donc méfiez vous.


Le principal danger est constitué par les chiens (kangal notamment) nombreux et pas toujours attachés. Néanmoins, nous n'avons pas eu de grosses frayeurs contrairement à ce qu'on a pu lire sur certains forums (peut-être que l'effet est-il plus effrayant quand on vient d'Europe que quand on vient d'Asie Centrale?). Nous avions toujours nos bâtons anti-chien et 1 caillou dans la poche en cas de besoin...


Divers

Les connections internet sont très bonnes.

Des cybercafés se trouvent dans chaque ville et les hôtels disposent même en général du wifi!


Les plus

Les gens

Visites culturelles (intéressantes, nombreuses et magnifiquement conservées)

Sécurité et facilité d'organisation pour le voyageur


Top 5 : Cappadoce (+ montgolfière en Capadoce), Olympos et Cirali, Amasya, Kas, Istanbul


Les moins

ça monte...beaucoup

Monotonie du paysage dans le centre et le long de la mer Noire


N'hésitez pas à nous contacter pour plus d'information et à consulter le trajet réel pour le détail de la route.