L’arrivée à Fergana, puis a Tashkent nous a fait un effet de « retour à la civilisation » après le sauvage Kirghiztan.

La ville est moderne, ce qui s’explique par le fait qu’un tremblement de terre en 1966 l’a presque entièrement rasée. La reconstruction qui a suivi a été moins massive que ce que l’on pourrait penser.

Nombre de bâtiments ont un cachet assez étonnant : soviético-oriental et raffiné, à la croisée des civilisations occidentales, asiatiques et arabes… Grâce à la fête nationale de l’indépendance (le pays a fêté ses 20 ans le 1er septembre !), nous avons eu la chance de voir la ville sous son meilleur jour : pelouses tondues, fleurs omniprésentes, bâtiments officiels à la peinture impeccable, rues balayées, et, partout, les affiches aux couleurs du pays célébrant l’événement.







Le métro de la ville, le premier métro que nous avons pris depuis notre départ de Paris ( !) est très agréable et rappelle celui de Moscou, avec son quai central et ses décorations toutes en moulures et en marbre, lustres inclus.
Mention spéciale pour les « tickets », qui sont ici des jetons en plastique bleu translucide !





Bien entendu, comme ses cousines Bishkek et Almaty, la ville regorge de parcs tous plus agréables les uns que les autres. Curieusement, les lieux de vie (restaurants, cafés, boutiques, immeubles d’habitations…) sont absents du centre ville, presque exclusivement consacré aux bâtiments administratifs et aux bureaux.

Heureusement, on trouve quand même quelques terrasses de restaurant très accueillantes, nous permettant de trinquer à nos retrouvailles avec Pierre autour de diverses spécialités locales… ou françaises, rapportées par ses soins ! Merci aux expéditeurs de ces douceurs gastronomiques (pour ceux qui étaient  à notre mariage, Pierre est notre ami chanteur qui a interprété « over the rainbow » lors de la cérémonie dans les jardins).



Une première journée a été consacrée aux corvées :
-    essai (infructueux) d’obtention d’un visa pour l’Azerbaidjan (l’ambassade était ouverte, mais Mr l’ambassadeur était en réunion le matin et a décidé de ne pas rouvrir l’après midi et de partir directement en week end de 4 jours, fête nationale oblige)…
-    du coup, achat d’un billet électronique sur internet pour prolonger notre vol du 12 septembre de Baku à Tbilissi
-    achat des billets d’avion pour Khiva où nous allions deux jours plus tard (la bureaucratie de l’URSS a subsisté jusqu’à aujourd’hui : 1h30 sur place, 4 guichets différents et un regard perplexe sur notre carte de crédit plus tard, nous nous en sommes finalement sortis)
-    engueulade de l’hôtel qui a perdu un colis qui nous était destiné.

Le second jour a été bien plus chouette :
-    balade dans le Bazar Chorsu, sous un immense dôme où l’on trouve tout ce qui se fait en produits frais et épices en Asie centrale
-    visite du centre religieux de la ville et du pays, Khast Imam : le musée-bibliothèque abritant le plus vieux Coran du monde, datant du 7ème siècle, la mosquée du vendredi Hazroti Imam avec ses deux minarets de 54m (construction achevée de 2010), le Conseil Musulman d’Ouzbékistan, la medressa (école d’enseignement coranique) Barak Khan (du 16ème siècle) , et enfin le mausolée d’Abou Bakr Kaffal Chachi (du 16ème siècle également).
-    Découverte d’un petit ensemble mosquée-mausolée coincé entre des immeubles soviétiques, offrant un contraste saisissant
-    Apéro au rosé des charentes et farniente en terrasse de restaurant dans un parc…













Nous nous sommes donc bien ressourcés avant de prendre le vol intérieur pour découvrir Khiva, la première étape de notre tour des grandes cités de la route de la soie… Un compte rendu en images de cette ville magique et préservée arrive dans quelques jours !